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Lycée Edouard Herriot Lyon
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Le lycée Édouard Herriot est un lycée général et technologique avec des CPGE (Hypokhâgnes et Khâgnes) situé en centre ville (place Edgar Quinet, Lyon 6e).

Avis d’anciens étudiants sur la prépa Chartes
Article mis en ligne le 18 juin 2020
dernière modification le 2 mars 2022

par Matthieu Lecoutre

Témoignage n°1 : Oui on peut intégrer l’École des Chartes ! La prépa d’Herriot est l’une des meilleures de France.

"Je suis arrivée en hypokhâgne au lycée Edouard Herriot avec un objectif assez précis, qui était de continuer en spécialité cinéma (ayant fait l’option cinéma pour le bac au lycée). Je suis donc arrivée sans avoir pour objectif de continuer en Chartes, même si l’histoire était déjà une matière que j’adorais. J’ai vraiment bien vécu l’hypokhâgne, où j’avais des notes moyennes mais suffisantes pour me sentir progresser. L’option cinéma d’hypokhâgne m’a plu mais j’ai quand même commencé à mettre en doute mon choix pour la khâgne, d’autant plus que mon niveau en cinéma, par rapport aux autres qui voulaient continuer dans cette spécialité, était assez mauvais. De plus les cours d’histoire en hypokhâgne m’avaient énormément intéressée, et j’espérais aussi arrêter la philosophie et la géographie. La spécialité Chartes semblait donc toute désignée, et après quelques hésitations, c’est ce que j’ai choisi.
J’ai commencé à beaucoup progresser en khâgne, ce qui m’a ajouté plus de pression qu’en hypokhâgne, puisque désormais je pouvais envisager une admissibilité au concours. Malgré tout l’année de khâgne s’est bien passée aussi, et je n’ai pas regretté mon choix de spécialité. J’ai été admissible à l’issue des écrits, mais mes oraux étaient insuffisants, j’ai donc échoué de peu (3ème de la liste d’attente). Avant de passer ces oraux, je n’étais pas certaine de vouloir continuer en khûbe si j’échouais, mais finalement, rater de si peu a fini de me convaincre de refaire une année. À l’issue de la khûbe, malgré des écrits assez décevants, j’ai également été admissible, et j’ai très bien réussi les oraux, ce qui m’a permis de remonter dans le classement et d’intégrer l’Ecole des Chartes.
Je n’ai pas forcément d’explications logiques quant à ma réussite aux concours, étant donné que mes notes en hypokhâgne ne laissaient pas imaginer une telle progression dans les deux années suivantes. J’ai beaucoup travaillé notamment pendant mes deux premières années de prépa, et mon expérience au concours m’a servi en khûbe, pour réorganiser ma manière de travailler et me concentrer sur ce que je jugeais le plus important. Le rôle des cours et des professeurs est très important, notamment pour servir à mieux cerner et comprendre les programmes, mais il faut également réussir à être autonome et à creuser certains aspects si on les comprend mal ou s’ils ne semblent pas assez traités par le cours. En effet, le cours constitue un socle de base indispensable, mais ce qui fait la différence entre les copies (et ensuite entre les prestations orales) sont les apports personnels et les informations supplémentaires plus précises.
Je suis maintenant en fin de première année à l’ENC, donc j’ai encore peu d’expérience de ce domaine professionnel, avec en plus une année un peu écourtée et désorganisée par la crise sanitaire. Je réfléchis actuellement à mon sujet de thèse d’école, et je pense m’orienter plutôt vers les archives audiovisuelles, bien qu’il n’y ait pas de formation spécifique sur ce domaine à l’Institut National du Patrimoine."
Louise Vallin, 18 juin 2020

Témoignage n°2 : Oui on peut passer par la khâgne Chartes et poursuivre ses études à la Sorbonne !

« Intégrant l’hypokhâgne d’Edouard Herriot en septembre 2016, je cherchais avant tout à profiter de la large palette de matières littéraires ainsi que de la méthode rigoureuse pour laquelle la CPGE est réputée. L’intensité des cours, quoique progressive, a été à la fois un facteur de découragement et un aiguillon pour le reste de l’année. Dans ce cadre-là, le choix de l’orientation en fin d’hypokhâgne n’a pas été entièrement facile, puisqu’il a fallu choisir parmi tant de matières. Pourtant, l’histoire s’est imposée, d’autant plus qu’il ne s’agissait pas d’abandonner toutes les autres matières. Pouvoir continuer une langue vivante ou morte à haut niveau et bénéficier d’une formation poussée en français, géographie, etc., tout en se concentrant sur des matières historiques différentes est une occasion unique.
Pour ensuite choisir entre la spécialité histoire-géographie et la khâgne Chartes, les arguments décisifs en faveur de cette dernière ont pour moi été le nombre conséquent d’heures de cours d’histoire au détriment de matières secondaires m’intéressant moins, le large éventail de cours historiques et le fait de travailler dans un groupe réduit. En effet, une classe d’une dizaine de personnes est un environnement attractif à mes yeux, puisqu’il permet un investissement et une proximité, ce qui a été l’un des plus grands apports de la khâgne Chartes à mes années de CPGE. Le confort d’apprentissage, le soutien de groupe – que ce soit avec les autres élèves ou même les professeurs, très présents – et l’immersion dans le monde de l’histoire ont été déterminants dans la suite de mon cursus. La très grande difficulté du concours d’entrée à l’ENC ne m’a pas rebuté, puisqu’il ne s’agissait pas de mon but, pour moi comme pour d’autres camarades qui préférions profiter de l’opportunité de cette khâgne assez spéciale. En effet, malgré mon échec au concours de l’Ecole Nationale des Chartes, cette formation m’a été précieuse.
La khâgne Chartes, bien que centrée sur cette préparation au concours, permet d’aller au-delà de cette échéance, et de se préparer au cadre universitaire et à la suite des études. Le concours n’ayant jamais été à ma portée, et le diplôme d’archiviste ne m’intéressant alors pas, cette formation au monde de l’histoire a toujours été pour moi tournée avant tout vers le goût de cette matière. Après deux années de khâgne Chartes et l’obtention d’une licence d’histoire, j’ai pu choisir entre des masters très différents grâce à la reconnaissance témoignée à la préparation au concours de l’ENC. Je suis donc entrée en master de recherche, spécialité « Civilisation des temps modernes » à la Sorbonne en septembre 2019. Mon mémoire de recherche sur l’histoire lyonnaise des guerres de religion me permet de réellement rentrer dans la pratique universitaire de l’histoire, après une acquisition rigoureuse de connaissances et de méthodes en classes préparatoires. Il s’agit à mes yeux de deux étapes indispensables l’une à l’autre pour mon objectif actuel, c’est-à-dire d’entrer dans une pratique plus concrète de l’histoire grâce à un master professionnalisant ou un diplôme universitaire, deux formations débouchant sur des stages et le monde du travail. L’approche de l’histoire par les documents et la curiosité personnelle, ainsi que la volonté de partager au sein d’un groupe intéressé et motivé, se traduit aujourd’hui par ma volonté de pratiquer l’histoire à travers son patrimoine et sa diffusion, c’est-à-dire en le conservant, ou en le partageant (conservateur spécialisé dans les archives, les monuments ou les musées, ou guide-conférencier sont autant d’options à mes yeux).
Ainsi, sur le moment comme a posteriori, choisir la khâgne Chartes a été une réussite. Le concours d’entrée à l’ENC n’est pas une fin en soi pour moi comme beaucoup de mes camarades de ces années. Cette formation m’a plutôt permis de m’affirmer, m’attacher à cette matière et me donner la possibilité de réussir par la suite dans le contexte de l’université. Cet encadrement, cette émulation de groupe et cet échange constant sur l’histoire, ainsi que la variété des sujets étudiés me semblent aujourd’hui avoir été la condition de mon épanouissement en khâgne, en khûbe – puisque j’ai voulu continuer dans ce cadre le plus longtemps possible, malgré mon indifférence pour le concours – puis en master. Après une année parfois difficile en hypokhâgne, ce groupe soudé, volontaire et curieux m’a permis d’avancer et de mieux faire face au stress de ces études. Ces deux années ont été un moment clef dans ma progression scolaire et personnelle. »
Perrine Mège, 19 juin 2020

Témoignage n°3 : Oui on peut passer de la khâgne Chartes au métier de professeur d’histoire-géographie !

« Après la terminale, j’ai choisi de faire la prépa A/L, par attrait notamment pour les lettres modernes et le latin. L’histoire également m’intéressait mais pas autant que les matières purement littéraires.
Pourtant, dès l’entrée en hypokhâgne, je me suis passionnée pour cette matière, dont les cours n’avaient rien à voir avec la discipline enseignée en collège/lycée. Je me suis rapidement renseignée sur l’Ecole Nationale des Chartes car je savais que l’on pouvait l’intégrer par la khâgne A/L (le concours B). Après une hypokhâgne sans encombre, j’ai décidé de m’orienter dans cette voie. Bien que consciente du faible nombre d’admis après le concours, je voulais néanmoins tenter et continuer en deuxième année de prépa. La prépa Chartes avait alors tout pour me plaire : une grande place accordée à l’histoire (la moitié des matières) et surtout l’abandon de la philosophie qui était pour moi une plus-value considérable.
La deuxième année de prépa a été difficile, tant par la pression exercée par le concours, que par le différentiel d’exigences attendues entre l’hypokhâgne et la khâgne. Néanmoins, les cours étaient captivants et le niveau acquis en histoire incomparable vis-à-vis de toute autre formation. Il va sans dire également, que la méthodologie de travail durant ces deux années m’a donné une rigueur qui m’a servi non seulement dans la suite de mon cursus universitaire mais également dans les autres domaines de la vie d’adulte.
Je n’ai pas eu le concours des Chartes et je n’ai pas souhaité khûber. Je ne savais pas ce que je voulais faire comme métier, mais il était évident que je souhaitais faire quelque chose en rapport avec l’histoire. J’ai donc rejoint l’université pour la troisième de licence, année assez pauvre en regard de la richesse intellectuelle reçue en prépa mais cette pause était finalement agréable après ces deux années intenses ! Je ne désirai pas (encore) devenir professeur, c’est pourquoi j’ai continué sur un master de recherche en histoire moderne, pour me confronter au « réel métier de l’historien ». Ces deux années de recherche furent une expérience incroyable, où la rigueur et la méthodologie acquises en prépa m’ont grandement servi.
La recherche libère beaucoup de temps (il est donc nécessaire d’être autonome pour l’employer à bon escient), ce qui m’a permis de réfléchir à mon orientation professionnelle. Je ne souhaitais pas continuer en recherche, travail trop solitaire à mon goût et par des expériences personnelles, j’avais pris goût à la transmission. C’est pourquoi je me suis tournée vers les concours de l’Enseignement.
Voulant enseigner dans l’enseignement privé, j’ai passé le concours du CAFEP, et passerai peut-être l’agrégation interne. Cette année, j’effectuai mon année de stage de validation du concours dans un établissement lyonnais, et je donnais des cours à des classes de cinquième.

Il est évident que la prépa m’a donné le goût de l’histoire et de la transmission (même s’il est révélé plus tard). Ces deux années m’ont construite sur le plan intellectuel, me donnant une discipline, une rigueur ainsi qu’une méthode de travail, trois qualités indéniables et précieuses qui me servent encore tous les jours. Pour avoir préparé le concours du CAFEP à la fac, il est clair que ces qualités sont acquises par la prépa et je suis convaincue que je n’aurai pas eu le concours sans celle-ci. »

Camille Tracol, 22 juin 2020

Témoignage n°4 : Oui l’École des Chartes ouvre aux postes de conservation, aux postes ministériels, à la recherche !

Je suis archiviste-paléographe depuis quelques jours, c’est-à-dire diplômée de l’Ecole des chartes où j’ai suivi une scolarité de quatre ans. J’ai intégré l’Ecole en même temps que Quentin Schoumacher et nous sommes tous les deux toujours ravis de parler de notre expérience. Nous n’avions à notre époque pas eu ce genre de témoignage et il est vrai que nous avons intégré l’École sans trop savoir ce que nous allions y faire.

Sur les 4 ans de scolarité, seule la première année est entièrement passée sur les bancs du 65 rue de Richelieu. On y étudie la paléographie (lecture des écritures anciennes), l’histoire des institutions (médiévales, modernes et contemporaines), la diplomatique (étude des documents d’archives), l’archivistique (histoire de la science des archives), l’histoire de l’art. Beaucoup s’étonnent de l’absence de cours d’histoire pure et dure, remplacés par des disciplines dites auxiliaires à l’histoire. En réalité notre goût pour l’histoire est largement rassasié par nos travaux de recherches, menés tout au long de la scolarité, et qui aboutissent à une volumineuse thèse d’école. L’autre partie de la scolarité est consacrée aux stages, au nombre de 2 ou 3. Pour vous donner une idée, j’ai passé 3 mois au Mobilier national à Paris, 1 mois au Centre des archives diplomatiques à Nantes et 3 mois à Addis Abeba en Éthiopie, aux archives nationales éthiopiennes. J’y ai classé le fonds d’archives laissé par l’administration italienne après l’occupation. Les stages proposés par l’École sont des opportunités formidables qui méritent à eux seuls les longues heures de paléographie ou autres disciplines qui peuvent sembler quelque peu rébarbatives.

En ce qui concerne les débouchés, la situation à l’heure actuelle est assez claire.
Si vous êtes sur de vouloir faire de l’enseignement et projetez de passer l’agrégation, vous ne serez pas vraiment au meilleur endroit à l’École des chartes. Plusieurs camarades passent le concours cette année mais le terrain est tout de même accidenté. (En d’autres termes, l’Ecole ne prépare pas ses élèves à l’agrégation, mais il y a toutefois des partenariats avec Paris 1, Paris 4 et l’ENS pour cela. Je préfère prévenir les étudiants qui ont déjà pour projet de passer l’agrégation et de devenir enseignant-chercheur ; ils feraient mieux de s’orienter vers l’ENS. L’Ecole nous martèle que sa vocation première est de former les conservateurs, elle n’a pas tout à fait tort. Ceci étant dit, la proportion d’élèves qui passent chaque année l’agrégation est assez importante : entre 2 et 4 sur une promotion de 19. Ils bénéficient d’un aménagement de la fin de leur scolarité, ce qui la rend à mon sens nettement moins agréable ; moins de temps pour réaliser la thèse, pas de stage à l’étranger.)
Même chose pour ce qui concerne les musées ; l’École est une approche tout à fait possible pour ce genre de carrière, mais il y a très peu d’élus. En revanche, si vous êtes intéressés par le patrimoine et sa conservation, notamment pour les archives et les bibliothèques, l’ENC est la voie royale. Quentin et moi avons choisi de devenir conservateurs du patrimoine en spécialité archives. Nous nous préparons à passer le concours de l’Institut national du patrimoine qui, après une formation supplémentaire de 18 mois, nous donnera accès à notre première titularisation dans un poste d’encadrement au sein d’un service d’archives (archives nationales, archives départementales, archives de ministères principalement).

J’ai conscience que des débouchés aussi spécifiques peuvent faire peur à des khâgneux. Sachez que Quentin et moi avons intégré cette "maison" sans savoir vraiment ce qu’elle allait nous faire devenir. Nous avons il faut l’avouer d’abord été charmés par la possibilité d’être payés pendant 4 ans pour faire nos études à Paris. Ces avantages matériels, avec d’autres, nous ont permis d’étudier dans des conditions exceptionnelles.
Pour ma part, ce sont les stages, plus que les cours, qui ont révélé cette vocation pour les archives, une manière d’être au plus proche de l’histoire (de sa matière première) et de transmettre ce patrimoine aux générations futures. L’École des chartes permet véritablement de transformer une appétence pour l’histoire en un métier concret autre que celui de l’enseignement. Même si l’on regrette un temps le caractère généraliste de la prépa, il est très agréable de se spécialiser et d’acquérir des savoir-faire très largement reconnus. Le titre de chartiste est un passeport formidable pour la suite et permet en plus de compter sur un réseau assez solidaire. On s’en rend compte quand nous cherchons un stage, quand nous sommes contactés pour de la transcription de documents rémunérée ou quand on nous propose des missions de terrain.
En ce qui me concerne, je ne compte pas forcément être conservatrice des archives toute ma vie. Les carrières sont très variées, entre les postes de conservation, les postes ministériels, la recherche, etc. Il faut savoir mener sa barque dans le monde du patrimoine où l’étiquette de chartiste nous colle à la peau mais nous est souvent très favorable.

Pia Rigaldiès, 23 juin 2020

Témoignage n°5 : Oui on peut passer par la khâgne Chartes et réussir l’agrégation d’histoire !

« J’ai choisi la prépa Chartes suite à la découverte, en hypokhâgne, de la discipline historique telle qu’on l’enseigne dans le supérieur. Je n’avais absolument pas connaissance de l’existence d’une telle école et donc d’une telle préparation avant d’entrer en hypokhâgne. C’est suite à mon année d’hypokhâgne que je me suis rendue compte que je voulais privilégier l’étude de l’histoire. Bien que peu intéressée par l’ENC et ses débouchés professionnels, j’ai été très enthousiasmée par les programmes au concours, ne se limitant pas à l’histoire contemporaine mais ouvrant largement le champ d’étude à l’histoire moderne et médiévale, dernière période que je connaissais alors très mal et qui est devenue ma spécialité suite à cette première initiation. Si j’ai peu apprécié mon année d’hypokhâgne, j’ai adoré mon année de khâgne car la préparation Chartes avait (l’immense) avantage d’être moins lourde en terme horaire, ce qui m’a permis d’être moins surmenée et d’avoir l’occasion d’approfondir les programmes d’histoire. Cette année de préparation m’a sans aucun doute apporté d’innombrables connaissances, me forgeant une culture historique solide et une maîtrise de la méthode historique (commentaire de documents et dissertation). Les connaissances acquises cette année-là m’ont été d’une utilité bien plus large que celle inhérente à la réussite des écrits. Je suis persuadée que ma réussite à l’agrégation d’histoire est en partie due à mes compétences acquises lors de ma khâgne.
Par ailleurs, malgré une forte spécialisation en histoire, la khâgne Chartes reste encore une formation pluridisciplinaire ; la poursuite de l’italien notamment m’a permis d’acquérir une double équivalence et d’intégrer une bi-licence Histoire-Italien. Il est donc faux de penser que la prépa Chartes vous « enfermerait » en histoire puisqu’à l’issue de ma bi-licence j’ai eu le choix de poursuivre en histoire comme en Italien. Je compte, par exemple, d’ici quelque temps passer une habilitation pour enseigner l’histoire en italien (DNL) en classes européennes.
Surtout, je pense que la richesse de la prépa Chartes réside fondamentalement dans son ambiance et la qualité de son enseignement lié à ses faibles effectifs. La classe Chartes permet d’étudier dans des conditions exceptionnelles : une ambiance conviviale de petit groupe et un accompagnement presque individuel pendant toute une année, chance qui n’existe dans aucun autre contexte scolaire ! »
Line Bondetti, agrégée d’histoire, septembre 2020

Témoignage n°6 : Oui on faire une khâgne Chartes et intégrer l’ENSSIB !

J’ai intégré le lycée Edouard Herriot en Khâgne, spécifiquement pour la préparation au concours d’entrée l’Ecole des Chartes car je voulais me spécialiser en histoire et continuer à faire du latin et que je trouvais que ce concours me convenait mieux que celui de l’ENS d’Ulm. Toutes les matières m’intéressaient. J’ai aussi apprécié les spécificités de ce concours, par exemple la liberté qui nous est accordée pour les épreuves orales de langue ou le défi qu’a représenté pour moi l’épreuve orale de latin (une version sans dictionnaire qui m’a d’abord paru terrifiante). Le concours d’entrée à l’Ecole des Chartes (Voie B) me convenait très bien et me paraissait être le compromis idéal entre une spécialisation en histoire (allant de l’histoire médiévale à l’histoire contemporaine) et ma volonté de rester dans un cursus pluridisciplinaire (avec des langues, du latin et de la littérature).

Au lycée Edouard Herriot, j’ai profité d’un cadre favorable à l’étude où mes professeurs étaient disponibles et à l’écoute, d’autant plus que nous étions peu nombreux dans cette spécialité. La plupart des cours que j’ai suivis étaient en petits groupes avec des camarades bienveillants et nous avions l’occasion d’intervenir et de participer. Les cours ont tous pour but de préparer au concours, mais pour ma part, je ne pensais pas être capable de le réussir et je m’étais résignée à me contenter de profiter de la stimulation intellectuelle que m’offrait la prépa. Même si, la fatigue s’accumulant, certaines périodes étaient difficiles, les efforts étaient souvent récompensés et il était très gratifiant de pouvoir se rendre compte petit à petit de ses progrès et de son évolution grâce aux nombreuses évaluations auxquelles nous étions soumis.
Ce fut l’occasion de passer une année entière sur des thèmes spécifiques, au gré du programme des concours et je dois avouer que ce côté obsessionnel ne me déplaisait pas. Je m’en suis rendue compte en entrant en Master où le nombre d’heures alloué aux enseignements ne permet qu’une étude parfois superficielle.

A l’issue de ma khâgne, je ne savais pas vraiment où m’orienter : j’appréciais beaucoup les cours de latin et d’espagnol et je ne voulais pas y renoncer en quittant la prépa pour me spécialiser uniquement en Histoire. J’ai donc décidé de khûber pour me laisser le temps de réfléchir à une spécialisation. Cette troisième année m’a vraiment donné l’occasion d’approfondir certains sujets et de progresser. J’encourage vivement celles et ceux qui le voudront à khûber s’ils s’y sentent disposés car pour ma part, ce fut une année assez gratifiante même si elle fut très éprouvante. J’ai bénéficié du fait que la plupart des programmes n’avaient pas changé, mon année de khûbe s’est donc inscrite directement dans la continuité de ma khâgne et ma progression n’en était que plus visible. Les épreuves écrites se sont beaucoup mieux passées la seconde année car j’étais plus détendue et prête. J’ai finalement été admissible. Mes oraux ont cependant été une épreuve beaucoup plus difficile, à laquelle je n’étais pas préparée, même si mes professeurs m’ont beaucoup aidée. Le plus important reste de conserver une bonne hygiène de vie et de se préparer à toutes les éventualités, même si l’on pense ne pas pouvoir être admissible.
Aujourd’hui, je suis en Master 1 Mention Histoire, civilisations et patrimoine, mention « Culture de l’écrit et de l’image » à l’Ecole Nationale Supérieure des Sciences de l’Information et des bibliothèques, à Villeurbanne où j’étudie notamment la bibliographie matérielle et je sais que mes années de CPGE m’ont apporté une certaine rigueur et une culture historique qui me sont utiles et me font gagner du temps dans mes études. Même si ce furent des exercices éprouvants au terme de trois années de prépa, en réussissant les écrits du concours et en passant les oraux, j’ai réalisé que cet objectif n’était pas inatteignable, alors que je n’imaginais pas, en première année être capable d’être admissible. Cette expérience m’a permis de prendre confiance en moi et d’être plus sereine dans la poursuite de mes études car à l’ENSSIB j’aurai l’occasion de passer différents concours (Archiviste, bibliothécaire, conservateur…) et que je sais désormais à quoi m’attendre et quelles peuvent être les exigences des jurys de concours.

Lucie Silliard, étudiante à l’ENSSIB, février 2022


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